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Presse de Turquie

21 février 2007

"Pas d'issue à l'article 301"

Alors que, selon le New Anatolian, l'AKP souhaite "mettre fin au débat sur l'article 301" (qui pénalise l'atteinte ou le "rabaissement" de l'identité turque, du gouvernement ou de l'assemblée"), le quotidien Radikal rappelle en Une que les procès au nom de cet article continuent. "Personne n'échappe à l'article 301, écrit Ismet Dermirdögen. En 21 mois, 12 personnes ont été condamnées et 18 procès sont encore à l'ordre du jour". C'est la preuve, selon le journaliste que "L'article 301, qui dès le premier jour promettait de menacer la liberté d'expression, a confirmé les peurs qu'il suscitait". Ecrivains, journalistes, artistes, avocats, syndicalistes, ont été, où courrent le risque d'être condamné à plusieurs mois de prisons pour s'être exprimés de manière critique sur des sujets comme la question arménienne, l'armée, la sûreté nationale, la république de Turquie, ou pour avoir, par leurs prises de position "porté atteinte à l'identité turque".
Et vu l'attitude du gouvernement, les choses ne sont près de changer. Selon Cemil Ciçek, porte parole du gouvernement et misnistre de la justice (AKP) "Les propositions que nous recevons pour changer l'article 301 sont plus ambigues encore que les ambiguités trouvées dans la forme actuelle de l'article". Et quand il annonce vouloir "clore le débat", il entend par là que c'est au gouvernement de prendre le choses en main, pas à l'opinion publique... "qui met le gouverment sous pression".

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21 février 2007

3 302 enfants travaillent dans les rues de Diyarbakir

enfantsrue3 302. C'est, selon la dernière enquête menée conjointement par "la direction de l'éducation nationale et de la santé et la direction de la section enfant de la sûreté nationale, avec le support de la mairie [de Diyarbakir]", le nombre d'enfants travaillant dans les rues de Diyarbakir. Toujours selon la même enquête, "2 742 continueraient dans le même temps leur scolarité", "560 n'iraient pas à l'école". "70% passeraient 2 à 3 heures dans les rues, 150 plus de 10 heures". "84,2% donneraient ce qu'ils gagnent à leur mère, 8,4 à leur père et 7,4% le dépenseraient eux même". "60% gagneraient entre 1 et 4 YTL par jour, [ entre 50 centimes et 2 euros], 32% entre 5 et 9 YTL [entre 2,5 et 4,5 Euros] et 7,2% 10 YTL et plus [5 Euros et plus]".

16 février 2007

Kurtlar Vadisi Terör


 

La vallée des loups - terreur... Ce que ne verront pas les téléspectateurs turcs

16 février 2007

"La vallée des loups" supprimée des ondes

kurtlarAlertée par des milliers de plaintes, Rtürk, l'organe de régulation de la télévision de de la radio, a décidé d'interdire la diffusion de la nouvelle saison de la série "La vallée des loups", considérant qu'elle représentait un facteur "d'augmentation de la tension sociale et d'incitation à la violence". En guise de commentaire, la chaîne Show Tv a diffusé en lieu et place du premier épisode de la nouvelle saison un message dénonçant la censure dont est victime la série "ayant pour thème la terreur qui souille de sang le quotidien de laTurquie et qui noircit l'horizon depuis 23 ans" (cf la question kurde...). Ce message était suivit, rapporte le quotidien Hürriyet, "d'un documentaire sur les opérations menées par les forces armées turques contre le PKK en 1994, "horizon sanglant". Les partisans de l'interdiction de la série, mettant en évidence le fait que "la série avait une mauvaise influence sur les enfants et les jeunes", se félicitent de l'interdiction mais considèrent qu'elle intervient "un peu tard"...

14 février 2007

Pierre loti destitué

eyup"Il s'est promené aux quatre coins du monde, mais a seulement pris en affection Istanbul"... Ainsi commence l'article de Radilkal qui annonce la proposition de la municipalité d'Eyüp, surlaquelle est située une colline au nom de l'écrivain français, de remplacer l'appellation Pierre Loti par le nom du Sultan Eyüp. L'écrivain, qui "écrivit une de ses oeuvres [Azyadé] du haut d'une colline surplombant la Corne d'or, gagna l'affection des stambouliotes. Certaines de ses idées fausses sur les turcs furent aussi dénoncées, on le traita de charlatan, mais il prit tout de même une place importante dans l'histoire de la ville"... Et son nom fut donné en 1921 à ce petit sommet du haut duquel il écrivait Istanbul. "Durant près d'un siècle, personne ne pensa à changer le nom de cette colline", rappelle Radikal. C'est pourtant ce à quoi travaille aujourd'hui le maire de la municipalité de la commune. Il a donc envoyé sa proposition à la "commission de la cartographie". "Le rapport de la commission terminé, la proposition sera traitée par l'assemblée de la ville d'Istanbul". Faces aux réactions parfois hostiles, comme celle du leader du groupe CHP de l'assemblée de la ville d'Istanbul, Kemal Akar, qui s'étonne que "l'on prône une culture du vivre ensemble, que l'on parle d'une culture mixte, et qu'ensuite on cherche à faire disparaître un nom comme Pierre Loti", le maire de la municipalité d'Eyüp a préféré garder le silence. A suivre...

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8 février 2007

Istanbul étouffe

istanbulgelismesiEn guise de réaction à froid sur la proposition du premier ministre turc d'instaurer l'attribution de visas pour Istanbul, Polat Sökmen, architecte et planificateur urbain, fait état dans Radikal d'une situation inquiétante sur le développement d'Istanbul. "Selon les frontières administratives actuelles (de la ville), vu la superficie de forêt, les bassins d'eau, et la surface cultivable de qualité, Istanbul ne peut accueillir une population supérieure à 14  ou 15 millions d'habitants". Seulement, rappelle Polat Sökmen, la ville compte déjà "près de 15 millions d'habitants", auxquelss'ajoutent les "3 millions installés hors des frontières [administratives]". Selon le planificateur urbain, "Les dernières études prévoient... une population avoisinnant les 22 millions en 2023".
"Le développement d'une métropole, notamment dans un pays qui se développe, est un fait très complexe qui demande une force de gestion", rappelle Polat Sökmen. "Une ville comme Istanbul, avec une activité économique intense, un taux immigration élevé, dotée de richesses historiques et architecturales et d'un environnement naturel fragile, est un exemple hors normes, dont la gestion prend des dimensions encore plus critiques." Ainsi, écrit Polat Sökmen, "l'idée d'instaurer un visa pour Istanbul peut être considérée comme le produit non conventionnel de la recherche de solution à un problème incurable".

3 février 2007

Colombes et vautours

Alors que l'hebdomadaire Agos rend un dernier hommage à son rédacteur en chef Hrant Dink en lui consacrant la dernière édition, titrant en Une "Il s'est envolé vers l'espoir", édition qui sera exeptionnellement aussi vendue en France et en français,

agos

Certains se déchirent encore sur la dépouille du journaliste. Dernier scandale en date, une photo, mise en scène par un gendarme à Samsun, présentant l'assassin devant une citation d'Atatürk "la terre de la nation est sacrée, Elle ne peut être abandonnée à la fatalité", et dépliant un drapeau turc. L'image, qui présente l'assassin comme le serait un héro de la nation, a fait le tour des médias, telle une réplique du tremblement de terre qu'à été pour la Turquie l'assassinat d'Hrant Dink.

deprem

31 janvier 2007

"Tous arméniens"... d'un jour

turkuzLes centaines de milliers de personnes qui ont défilé, protestant contre l'assassinat d'Hrant Dink, clamant le slogan de solidarité "nous sommes tous Hrant Dink, nous sommes tous Arméniens" ont fait naître un espoir de réconciliation chez certains... Qui ont dû rapidement déchanter. La levée de bouclier des supporters de Trabzon Spor, lors du dernier match de leur club, fait froid dans le dos. Arborant des drapeaux turcs, et même, pour certains, coiffés du même bonnet blanc que celui que portait l'assassin d'Hrant Dink le jour du crime, ils se sont alignés sous une banderole affichant "nous sommes de Trabzon, nous sommes turcs, nous sommes tous Kémalistes". Réaction qui trouve d'ailleurs écho chez certains politiciens, cités par le quotidien Radikal. L'assistant du secrétaire général du Saadet partisi (tendance islamiste), à mis moins de deux jours à réfuté toute "arménité": 'Nous ne sommes par Hrant Dink ni arménien. Nous sommes Mehmet et Musulman". Recep Tayip Erdogan lui même, au retour de l'enterrement du journaliste assassiné déclarait :"Il peut y avoir une chose à critiquer à propos de l'enterrement; s'il n'y avait pas eu ces slogans de 'nous sommes tous arméniens', ça aurait pu être parfait. Ceux qui ont clamés ces slogans le faisaient peut être avec une très bonnes intention. Mais dire 'nous sommes tous Hrant Dink' aurait suffit."...Et pourtant " lors de l'invasion de l'Irak par les USA on a vu, dans de nombreuses régions s'élever le slogan 'nous sommes tous irakiens' en guise de protestation, en réaction aux opérations Israeliennes 'nous sommes nous Palestiniens' et 'nous sommes tous Libanais'", rappelle Radikal. Et là, personne n'avait penser à rappeler qu'avant tout, les turcs étaient turcs...

21 janvier 2007

L'assassin de Hrant Dink a été appréhendé

"Dink a été tué par un enfant". Ainsi titre le quotidien Radikal, qui annonce que "le coupable du meutre de Hrant Dink a été appréhendé 32 heures après le crime à la gare routière de Samsun alors qu'il était en route vers Trabzon". Selon le quotidien, ce serait le père du meurtrier qui, le reconnaissant sur les images issues de la video de sécurité diffusé par les médias, aurait appelé la police. Le quotidien ajoute que "six amis [du meurtrier] ont été mis en garde à vue à Trabzon".

20 janvier 2007

Condamnation unanime du meutre du journaliste arménien Hrant Dink

Vendredi, dès l'annonce de la nouvelle, les chaînes d'information CNN türk et NTV, ainsi que, dans un moindre mesure, Sky tv, ont consacré une émission spéciale à l'assassinat du journaliste Hrant Dink ,rédacteur en chef de l'hebdomadaire arménien Agos. Les réactions des responsables politiques, des intellectuels et des proches de la victimes bénéficient d'une grande couverture médiatique. La condamnation unanime de ce crime montre une population unie face à ce qui est considéré par la plupart de médias comme un crime politique, une grave atteinte à la liberté de pensée.
Les quotidiens Cumhuriyet, Radikal, Bir Gün et Zaman se sont rapidement épuisés dans les kiosques du centre ville. Les titres, accusateurs, s'étalent en première page: "Le meurtrier est un traitre à la nation" titre Hürriyet en Une. "Cible des racistes, Hrant Dink a été assassiné de trois balles", titre Radikal, sous titrant ironiquement "soyez fier de votre oeuvre". "Ils ont assassiné Hrant Dink, ils ont abattu notre frère" titre Birgün.
Les manifestants, dont le nombre oscille de 2000 à 8000 selon les canaux d'information, ont défilé hier jusque tard dans la nuit. Des regroupements de protestation et de recueillement étaient aussi organisés aujourd'hui dans plusieurs points de la ville. "Nous sommes tous Hrant Dink". Paix à son âme.
Le journaliste vivaient sous des menaces constantes.
"Continuellement menacé, sans qu'aucune mesure de protection n'ai jamais été prise, Hrant Dink, rédacteur en chef du journal Agos et journaliste du quotidien Birgün, a perdu la vie sous les coups tirés à l'arme à feu" commence le quotidien Birgün. Tous les médias s'accordent sur le fait que les menaces se précisaient ces dernières semaines. Le journaliste, défenseur de la thèse du génocide arménien tout en s'opposant à toute forme de législation à ce sujet, aurait reçu l'année dernière "une lettre de menace de Bursa". Hürriyet reprend les termes de la lettre : "Votre fin est venu. Nous tuerons d'abord votre fils, après nous te tuerons". Selon le quotidien, malgré "le signalement de cette lettre auprès du procureur général de Sisli en février 2006", rien n'aurait été fait pour prévenir l'exécution de cette menace.
La police recherche activement le coupable
"
nous allons éclairer cette affaire, a déclaré Recep Tayip Erdogan lors d'une conférence de presse. Soyez sûr que nous trouverons ceux qui sont derrière cela". Sur l'enregistrement des caméras de sécurité, "le visage de l'assassin apparaît". Mais les trois personnes placées en garde à vur depuis hier soir on été relâchés aujourd'hui.  "Selon les spécialistes qui ont examiné la vidéo, ce meutre serait l'oeuvre d'un professionel très bien formé", avance le quotidien Hürriyet.

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